Homélie des funérailles de
l’abbé Odilon Hudon
par Yves Hébert, ptre
Ce 5 mai 2018
La maladie foudroyante d’Odilon ne nous a pas donné beaucoup de temps pour nous préparer à son décès.
Ce n’est jamais facile de voir partir des personnes que nous aimons. Mais c’est souvent plus difficile lorsque la mort survient subitement, sans avertissement. La mort apparaît alors comme quelque chose de violent, comme un voleur qui vient nous arracher brutalement quelqu’un de précieux.
Le décès d’Odilon nous rappelle que la vie est fragile. Quels que soient nos engagements, nos accomplissements, nos projets, nos inquiétudes, la quantité de relations, tout peut s’arrêter en quelques secondes. Un petit rien peut nous faire basculer du côté de la mort.
Cette situation peut nous donner l’impression que la vie humaine ne pèse pas lourd. Nous pouvons avoir l’impression d’être seulement un petit grain de poussière insignifiant qui est là aujourd’hui et qui demain peut disparaître.
Et pourtant, lorsqu’elle célèbre des funérailles, l’Église affirme le contraire (pas seulement les funérailles de prêtre).
L’Église met sa confiance en un Dieu qui aime infiniment chaque personne et pour qui notre vie a beaucoup de prix. Pour Dieu, il n’y a rien de plus grand qu’une vie d’homme ou de femme, telle qu’elle s’est déroulée.